« Explication des textes ismaéliens : Hamîdoddîn Kermânî » Cours prononcé à l’EPHE en 1955-1956

« Étude comparée des Talwîhât et des Motârahât de Sohravardî », cours prononcé à l’EPHE en 1955-1956
5 décembre 2017
New thesis on Corbin and Hillman – From Corbin and Hillman to Dionysos
13 décembre 2017
« Étude comparée des Talwîhât et des Motârahât de Sohravardî », cours prononcé à l’EPHE en 1955-1956
5 décembre 2017
New thesis on Corbin and Hillman – From Corbin and Hillman to Dionysos
13 décembre 2017
Show all

« Explication des textes ismaéliens : Hamîdoddîn Kermânî » Cours prononcé à l’EPHE en 1955-1956

« Explication des textes ismaéliens : Hamîdoddîn Kermânî »

Cours prononcé à l'EPHE en 1955-1956

9 janvier – 23 avril 1956

Description : Notes manuscrites des 14 leçons, accompagné de 2 feuillets.

Référence bibliographique : Henry Corbin, cours prononcé à l’EPHE en 1955-1956 « Explication des textes ismaéliens : Hamîdoddîn Kermânî », Fonds Henry et Stella Corbin, 5 COR 6, Paris, conservé par l'EPHE. http://www.calames.abes.fr/pub/#details?id=Calames-2015930169397736

1 Comment

  1. Anwen dit :

    Bonjour,
    Permettez quelques mots sur les Ismaéliens : Merci.
    LES ISMAÉLIENS
    La prétention de Mohammed d’établir un Dieu unique fut loin de gagner tous les suffrages.
    A peine né, l’Islamisme vit se former, en face de lui, une secte : les Ismaéliens.
    Cette secte avait pour fondateur Ismaël, qui mourut vers l’an 766. La société fondée par Ismaël prit le titre de « Zindik » ou « Esprits forts » ; elle devait, plus tard, perdre ce nom et n’être plus désignée que par celui de son fondateur.
    Les disciples d’Ismaël étaient des libres penseurs qui discutaient les préceptes du Coran chaque fois qu’ils en avaient l’occasion.
    Au début, ils agirent au grand jour, mais les khalifes les persécutèrent ; un de leurs chefs les plus célèbres, Babek, qui parut en 815, tomba avec ses partisans en 837.
    Ils se constituèrent alors en société secrète et enseignèrent l’antique vérité, comme les Manichéens, ou du moins le syncrétisme divin résumé dans l’idée d’une dualité représentant l’homme et la femme.
    Ce fut Abdallah, qui vivait à cette même époque à Ahwas, dans les provinces méridionales de la Perse, qui, rendu circonspect par le sort des disciples de Babek, résolut de miner sourdement la religion des Arabes et fit de l’Ismaélisme une société secrète.
    Il divisa l’enseignement des doctrines en 7 degrés. Dans le 7ème degré, on apprenait que toutes les religions des hommes étaient des chimères et qu’il fallait revenir à la Nature.
    Abdallah eut un grand succès ; il forma des disciples, dont beaucoup se firent missionnaires et allèrent propager au loin l’Ismaélisme, qui eut bientôt des ramifications à Bassorah et dans toute la Syrie.
    Le plus célèbre de ces émissaires fut Ahmed, fils d’Eskhaas, surnommé Karmath. Ses disciples, qu’on appelait les Karmathites, n’eurent pas la prudence des autres adhérents d’Abdallah ; ils se mirent en lutte ouverte avec les khalifes encore puissants. Cette lutte fut sanglante et se termina par la destruction complète des Karmathites, mais ceux-ci ne moururent que pour renaître.
    Un de leurs plus hardis missionnaires, qui se nommait aussi Abdallah et qui descendait d’Ismaël, parvint à s’échapper du cachot où l’avait fait jeter le khalife El-Motadhal et rallia à lui, avec l’aide des Ismaéliens d’Egypte, un parti nombreux et déterminé.
    Il réussit à conquérir le pouvoir et s’assit sur le trône sous le nom d’Obeidallah-Mahdi (909). Il fut le fondateur de la dynastie des khalifes égyptiens, appelés Fatimites parce qu’ils se donnaient pour origine Fatmah, fille de Mohammed, et non Mohammed lui-même.
    A partir de ce moment, la secte des Ismaéliens fut toute puissante en Egypte. Elle fut propagée par des agents officiels, dont le chef portait les titres de « Daï Ed-Doat », suprême missionnaire dans l’intérêt du trône, et de « Qâdi El-Qodat », juge suprême de l’État. Les membres de l’association des Ismaélites avaient au Caire, au Moyen Age, des assemblées deux fois par semaine, le lundi et le mercredi, sous la présidence de « Daï Ed-Doat ». Ces assemblées étaient mixtes, les femmes y assistaient en aussi grand nombre que les hommes.
    Ces réunions s’appelaient « Medjlis El-Hekmah », Société de la Sagesse, et l’édifice où elles avaient lieu « Dar El-Hekmah », Maison de la Sagesse.
    L’Egypte, tombée sous la domination masculine, a eu le sort de toutes les nations qui ont suivi la même évolution. Roulant de chute en chute, elle arriva à se laisser vaincre par le Catholicisme.
    En 391 de notre ère, un édit de l’empereur Théodose proclama que la religion catholique serait désormais la religion officielle de l’Egypte. Ordonnant la fermeture de tous les lieux du culte et la destruction de tous les dieux, il répandit la mort sur cette terre autrefois si vivante ; les temples furent profanés, détruits, l’Egypte devint une tombe renfermant l’ombre de la grande Déesse Isis, l’ombre de la Femme.
    Mais le Catholicisme devait être dépassé en barbarie par l’Islamisme. En 640, l’invasion arabe vint détruire ce que le Catholicisme avait laissé debout. Les derniers temples et les derniers palais furent abattus, et leurs matériaux servirent à la construction des misérables villes arabes ; d’un manteau royal on fit un torchon.
    Le 22 décembre 641, prise d’Alexandrie en Egypte par les Musulmans. C’est à la prise de cette ville qu’aurait été brûlée par Omar la fameuse bibliothèque des Ptolémée. Ce fait est aujourd’hui contesté.
    On démolit Memphis pour bâtir le Caire, rapetissant l’architecture pour la mettre à la mesure des esprits ; les sculptures et les inscriptions furent converties en chaux et servirent à préparer le mortier. Les cachettes des tombes furent pillées…
    Et l’on s’étonne, après tout cela, d’apprendre que les savants trouvent encore des monuments dans un pays ainsi ravagé par deux hordes de vandales, les Catholiques et les Musulmans. Il est vrai que ce qui reste leur a échappé parce que cela demandait un certain travail de déblaiement, et, comme tous les dégénérés, ils avaient en partage la paresse.
    Lien : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/islamisme-et-ismaeliens.html
    Cordialement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

s2Member®